Bacalaitos and Fireworks

20 Janvier - 25 Février 2017

Presentation

Ce travail documentaire « Bacalaitos and Fireworks » de la photographe new yorkaise Arlene Gottfried porte sur la communauté portoricaine de New York. Une communauté qu’elle fréquente assidument depuis quarante ans, qui a accompagné ses débuts de photographe et qui est en quelque sorte devenue, au fil du temps, une seconde famille.  Dans ce travail couleur, on retrouve les mêmes qualités d’observation que dans sa série « Sometimes Overwhelming » avec ce regard distancié, plein d’empathie et teinté d’humour. Ces photographies s’inscrivent pleinement dans la lignée des travaux de Bruce Wrighton, Tom Arndt ou Homer Sykes que nous défendons à la galerie. Les tirages présentés sont des Cibachrome d’époque, exceptionnels. Avec la complicité de Laurence Cornet, c’est la deuxième exposition que nous consacrons à Arlene Gottfried.

Dossier de presse

Communiqué de Presse

De ma fenêtre dans le Lower East Side à New York, j’observais la culture portoricaine que j’avais découverte trente ans auparavant, à l’époque où je commençais la photo. Un soir, j’ai entendu un marchand ambulant crier « bacalaitos et feux d’artifice ! » : les bacalaitos, des beignets de morue à la portoricaine, et les feux d’artifice pour le week-end du Quatre-Juillet. Cette juxtaposition est restée gravée dans mon esprit, symbole de cette population immigrée vivant dans les rues de New York.

L’immigration portoricaine vers les États-Unis a débuté dans les années 1950, les gens venaient chercher un meilleur niveau de vie. Les familles qui arrivaient s’installaient dans plusieurs quartiers de la ville, dont le quartier de Brooklyn où j’ai grandi. J’ai traîné dans les rues avec mes copains et mes voisins, j’y ai appris à danser la salsa et à parler un peu espagnol, et quand je me suis mise à la photo, mes amis du quartier sont devenus mes sujets.

Au fil des années, j’ai de plus en plus fréquenté la population latino, et c’est toujours quelque chose de très important dans ma vie. Les images présentées ici montrent les effets négatifs de la pauvreté, la souffrance et la marginalisation, le manque de soins, les grossesses non désirées, les filles-mères, la drogue, la criminalité, la prison et le taux de mortalité extrêmement élevé des jeunes de la communauté portoricaine à New York.

Mais ces images montrent également l’esprit de tout un peuple qui déborde de vie. Au cœur du ghetto, pour s’en sortir, les gens peuvent compter sur cette communauté vivante et soudée pour surmonter les obstacles et les épreuves de la vie quotidienne.

Arlene Gottfried